L’archéologie du bateau fait partie de la sous-discipline archéologique connue sous le nom d’archéologie nautique. En effet, l’archéologie maritime est une discipline de l’archéologie qui englobe un certain nombre de sous-disciplines constituant des domaines de recherche spécialisés. En France, on constate une nette distinction entre l’archéologie nautique, l’archéologie maritime et l’archéologie navale. L’archéologie nautique est considérée comme l’étude des interactions que l’homme entretient avec les masses d’eau intérieures et littorales à partir des vestiges physiques associés, tels les bateaux, les installations et les infrastructures portuaires. Par contre, l’objet de l’archéologie maritime est d’étudier les interactions que l’homme entretient, en particulier, avec la mer et le milieu marin, alors que l’archéologie navale constitue une étude concentrée sur les navires. Or, le bateau a été étudié et continuera à être étudié par les experts de tous ces « découpages » infra-disciplinaires : ce genre de vestiges existe non seulement dans les eaux intérieures et littorales et relève, ainsi, du champ d’étude de l’archéologie nautique, mais aussi en haute mer, ou même à l’intérieur des terres, et relève, dès lors, de l’archéologie maritime ou terrestre, alors que l’archéologie navale étudie les bateaux pour mieux comprendre son développement du point de vue architectural.
Éditorial (Tome 1, 2020)