Comptes Rendus : Harri LUUKKANEN et William W. FITZHUGH, The bark canoes and skin boats of Northern Eurasia. Smithsonian Books, 2020

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Revue de l'Archéologie du Bateau, Tome 4, 37-41

Panagiota MARKOULAKI – Harri LUUKKANEN et William W. FITZHUGH, The bark canoes and skin boats of Northern Eurasia, Washington, DC, Smithsonian Books, 2020. 1 vol. broché 21.97 × 2.26 × 28.27 cm, 288 p. avec figures. Langue : Anglais. Prix : $49.53. ISBN 9781588344755.

The Bark Canoes and Skin Boats of Northern Eurasia est un ouvrage bienvenu qui offre une description détaillée ainsi qu’une histoire géographique de la construction et de l’usage des bateaux en écorce et en peau en « Eurasie du Nord ». En fait, le contexte géographique de l’« Eurasie du Nord » est défini par les auteurs comme l’espace qui s’étend sur « 10,000 kilomètres le long du parallèle 65°N entre la côte norvégienne et Tchoukotka et le détroit de Béring, et entre la côte sud de l’océan Arctique sur quelque 2,500 kilomètres et la steppe eurasienne en Sibérie du Sud et en Mongolie » (p. 7). Bien que, dans cette vaste zone géographique, les sociétés aient utilisé un grand nombre de différents types de bateaux (bateaux d’écorce, bateaux monoxyles, bateaux de planches, bateaux de peau) pour la pêche, la chasse, le commerce, la guerre et les déplacements de population, les auteurs se concentrent sur la description détaillée de deux grands types de ces embarcations indigènes : les bateaux en écorce et les bateaux en peau qui comprennent les kayaks fermés et les bateaux à toit ouvert de type umiak ou baidar (p. 7). Pour ces types, les auteurs proposent une analyse de leur conception nautique et de leurs techniques de construction. Bien qu’il existe peu de preuves archéologiques, les auteurs supposent que l’origine de ces traditions nautiques se perdent dans la plus haute antiquité : le canoë d’écorce serait apparu il y a des milliers d’années dans la forêt boréale riche en bouleaux de la période glaciaire, alors que les bateaux de peau sont apparus plus récemment quelque part le long de la côte de l’océan Arctique en Europe et de la mer d’Okhotsk en Sibérie orientale.